Nicolas Bordeaux, ingénieur option Génie Industriel

Présentez-vous en quelques mots ?

 J’ai été diplômé à l’école en 2004. J’y suis rentré en première année après math sup, cherchant à intégrer une école d’ingénieur, sans savoir précisément ce que je souhaitais faire et étant attaché à l’idée de rester dans ma région d’origine – je suis toulousain. A l’école, j’ai opté en dernière année pour l’option Génie industriel, pour deux raisons : la première est que cette option me paraissait encore assez ouverte pour permettre de nombreux débouchés, et aussi parce qu’elle comportait une dimension scientifique, où les mathématiques et la modélisation sont assez présentes (recherche opérationnelle, optimisation).

Lors de cette dernière année, en découvrant la recherche opérationnelle, j’ai réalisé que cette discipline me passionnait et que je voulais travailler par la suite dans ce domaine. J’ai donc dans la foulée de mon diplômé à Albi choisi de faire un mastère Spécialisé aux Mines de Nancy en Recherche Opérationnelle et Stratégie de Décision. Une fois diplômé, je suis allé à Paris car les fonctions Recherche Opérationnelle dans le privé sont des métiers de siège ; j’ai trouvé mon premier emploi chez Disneyland Resort Paris, où j’étais en charge d’optimiser le paramétrage du logiciel de Revenue Management qui permet aux analystes d’optimiser le prix des chambres et des packages chambres/parc pour optimiser le revenu, de la même façon que le prix des billets d’avion évolue selon de nombreux paramètres (saisonnalité, demande, etc.). C’est ce que l’on appelle aussi le yield management, et c’est l’une des applications industrielles de la Recherche Opérationnelle.

Par la suite, j’ai intégré un cabinet de conseil américain, dont Disneyland Resort Paris est client, Revenue Management Solutions, et qui ouvrait un bureau à Paris. Je l’ai intégré il y a 15 ans et c’est toujours mon employeur !

Les compétences/connaissances acquises à IMT Mines Albi qui vous sont utiles aujourd'hui dans votre poste ?

En début de carrière, pendant les 4/5 premières années, je m’appuyais beaucoup sur les connaissances scientifiques ayant trait aux statistiques, à la Recherche Opérationnelle et la Stratégie de Décision en général. Dans mon métier de Consultant, mes connaissances en gestion de projet ont aussi été primordiales, comme la notion de chemin critique. J’avais aussi pu rencontrer des Consultants en option GI, ce qui m’a aidé dans mon choix de carrière. A l’époque à l’école, le fait « d’apprendre à apprendre » était très mis en avant, et je crois que c’est quelque chose que j’ai essayé d’appliquer au fur et à mesure que mes responsabilités ont évolué.

Au-delà des « hard skills », je crois vraiment que la façon dont nous sommes « câblés » en prépa et en école nous arme pour appréhender des problèmes de façon très rationnelle et généralement les résoudre en équipe de façon efficace !

Donc finalement, il y a beaucoup de choses que j’ai apprises à l’école et qui m’ont servi, ou continuent de me servir. Il y en a aussi que j’ai apprises en entreprise, car elles étaient moins présentes à l’école, comme les « soft skills » que les écoles de commerce appréhendent mieux.

Comment exploitez-vous le réseau des anciens élèves ?

Le réseau des anciens élèves, je l’exploite trop peu et donc très mal ! Je suis resté proche de certains camarades de promo et surtout, je fais partie depuis le démarrage du projet de mentoring. J’ai eu deux mentorés jusqu’à présent : Guillaume, un post doc que les élèves de GI connaissent certainement, et qui viendra normalement prochainement dans mon entreprise pour présenter ses travaux. Aujourd’hui, j’accompagne Camille, qui a été diplômée l’an dernier. Je l’ai suivie dans sa recherche de TFE et de premier emploi. J’apprends également beaucoup en échangeant avec eux et ils me permettent de garder le lien avec l’école, dans laquelle je ne suis malheureusement pas repassé depuis mon départ.

Une anecdote sur votre passage à l'école ?

On avait organisé un festival de musique, en réalité une soirée de concerts pour les groupes de l’école. Avec beaucoup d’imagination, nous l’avions baptisé Woodstock.

3 mots pour décrire votre formation à IMT Mines Albi ?

• Riche,
• variée et
• de grande qualité.

Si IMT Mines Albi était une chanson, laquelle serait-elle ?

Sans doute une chanson de Radiohead ! C'est un groupe culte qu’on écoutait beaucoup. On était même allés les voir en concert à Vaison-la-Romaine depuis l’école ! 

Votre lieu coup de cœur à Albi ? (musée, bars, resto, parcs...) 

J’aimerais bien dire la cathédrale, mais j’ai un peu honte d’avouer que je ne l’ai jamais visitée en 4 ans ! Il faut dire que sa façade était en complet ravalement, elle était cachée sous les échafaudages. A l’école, la Meuh forcément ! Dans le centre-ville, je dirais forcément la résidence Gambetta, sans oublier le musée Toulouse-Lautrec que j’avais visité avec ma famille en dernière année.

Un conseil pour les élèves actuels ?

Soyez toujours curieux, remettez-vous en question, multipliez les contacts, les cours électifs, les projets extrascolaires et les expériences à l’étranger, apprenez un maximum des autres, profitez de votre passage à l’école pour savoir ce que vous souhaitez vraiment faire et ne pas faire plus tard. N’hésitez pas à considérer les doubles diplômes à votre sortie (spécialisation accrue, école de commerce), ce sera une valeur ajoutée à votre sortie.